Médiation – en quelques mots

La médiation est une forme de gestion des conflits bien connue et déjà appliquée depuis de nombreuses décennies. De nos jours, cette approche de résolution de conflits moderne et orientée vers le futur a fait ses preuves en se professionnalisant. En permettant d’aborder les conflits de manière constructive en famille, avec le voisinage, au sein des entreprises ou dans l’espace public, la médiation apporte une contribution bénéfique à la société.

Les principes essentiels de la médiation sont la participation volontaire, la responsabilité individuelle, la transparence, l’ouverture et la confidentialité. Le processus de médiation se déroule en différentes phases structurées, basées sur la communication et menées et facilitées par une médiatrice ou un médiateur. En tant que tiers multipartial, la médiatrice, le médiateur soutient les parties (les médiant:es) en les accompagnant dans ce processus et en leur permettant de trouver une solution adéquate. Les médiatrices et médiateurs n’ont aucun pouvoir de décision ; ce sont les médiant:es qui, de manière autonome, élaborent une solution correspondant à leurs besoins.    

Il existe aussi bien des médiations initiées par les médiateurs que des médiations ordonnées ou recommandées par un tribunal ou une autorité. Une médiation réussie est possible si tous les participants s'engagent dans le processus de médiation.

Les résultats de la médiation sont souvent, mais pas obligatoirement, résumés dans un accord écrit.

Les médiatrices, les médiateurs ont un devoir de confidentialité au sujet de toutes les informations reçues durant le processus de médiation. Pendant une médiation, les procédures judiciaires sont généralement suspendues ou volontairement pas encore entamées afin de donner de meilleures chances à une solution extrajudiciaire.

La médiation familiale en particulier

Le partenariat, le mariage et la famille ont beaucoup évolué au cours des dernières décennies. La médiation familiale s’est adaptée à cette évolution en s’ouvrant à des champs d’intervention nouveaux, tels que le couple, et le partenariat, les relations parents-adolescents, les familles d’accueil, d’adoption et les belles-familles, les conflits de succession et d’héritage, les entreprises familiales, la prise en charge des aînés au sein d’une famille, qui sont venus s’ajouter au domaine traditionnel de la médiation en cas de séparation ou de divorce.

Les nouvelles formes de partenariat et de famille sont susceptibles de représenter à la fois une chance et un risque. Il est possible que les conflits existants s’enveniment ou que de nouveaux conflits apparaissent.  

En médiation familiale, une attention particulière est portée aux quatre principes suivants:

  1. Faire la distinction entre la personne et le problème (la situation, le contenu).
  2. Se focaliser sur les intérêts et les besoins des parties, et non sur leur position.
  3. Développer des options, des idées bénéficiant à toutes les parties.
  4. Appliquer des critères objectifs pour l’analyse des résultats à l’issue des négociations.

Pour mettre en œuvre ces quatre principes, le processus de médiation est divisé en phases : après une « introduction » consacrée à la présentation de la médiation et à la confirmation du consentement des parties (signature du consentement à la médiation), une phase de « récolte des thèmes » permettant d’identifier les questions à traiter est suivie d’une phase d’approfondissement et de discussion, incluant la « prise en considération des intérêts » et le « développement d’options ». La phase finale est consacrée à la « négociation » et à la recherche d’un « accord ».    

Aujourd’hui, l’objectif de la médiation familiale n’est plus exclusivement d’obtenir le règlement extra-judiciaire de questions juridiques controversées (comme en médiation de divorce), mais de traiter également de manière informelle tout litige en lien avec les relations familiales au sens large et de soutenir la recherche de solutions dans ces domaines.   

Face aux diverses formes de conflits familiaux, la médiatrice ou le médiateur, intervenant en tant que tiers multipartial, s’efforce de recréer le lien entre les médiant:es. Elle-il s’engage à créer un cadre de dialogue favorable, mais n’a aucune autorité pour décider sur l’issue du conflit familial. Dans l’aménagement du déroulement des différentes phases, les médiatrices et médiateurs ont à leur disposition plusieurs méthodes (p.ex. les questions circulaires, la construction d’hypothèses) et techniques (p.ex. résumer, normaliser, focaliser) qui soutiennent de manière optimale la recherche de solutions.